Full text: Mémoires d'un Dada besogneux de l'armistice a 1925

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MÉMOIRES D’UN DADA BESOGNEUX 
tort. Il considère que, si le pouvoir su 
prême revient à un seul, qui le possède au 
titre seul de sa force, ou de ses talents, ou 
de sa popularité, la transmission de ce 
pouvoir ne se peut faire sans donner lieu 
à de funestes convulsions. Et par surcroît, 
c’est reconnaître en quelque sorte les droits 
de la volonté populaire. Car c’est du peu 
ple, en fin de compte, que le tyran tient 
son autorité. Le peuple n’a fait que délé 
guer celle-ci ; il peut toujours la reprendre 
et la confier à un autre : d’où possibilité 
de guerre civile et de révolution. 
Monomane s’efforce donc de justifier le 
droit divin du monarque. Selon lui, la 
puissance suprême ne saurait appartenir 
qu’à une seule famille, quelle que soit la 
valeur intellectuelle du représentant actuel 
lement vivant de cette famille. Cette chose, 
à son opinion, n’a qu’une médiocre impor 
tance. 11 suffit à ses yeux que les droits de 
l’héritier soient placés hors de contestation. 
Le bon sens, croit-il, indique que celui-ci
	        
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