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MÉMOIRES D’üN DADA BESOGNEUX
ment ne fut plus certain. De deux choses
l’une : ou bien la version que nous donnons
desfaits estla vérité, ou bien mon clientest
un faux monnayeur. Dans le premier cas,
l’accusé est victime d’un étrange concours
de circonstances bien fait pour intéresser
en sa faveur les âmes généreuses ; il a pu
se trouver en présence d’un véritable tré
sor : il ignorait la nature du métal monnayé
tombé en sa possession ; de plus il est im
possible de prouver qu’il l’a mis en circu
lation. Enfin il en a au contraire supprimé
la plus grande partie, le réduisant en un
lingot qui ne peut plus servir que contre
l’ennemi, si jamais la guerre recommence.
Cela est si vrai que l’accusation refuse d’ac
cepter cette thèse, la seule, nous l’affir
mons, et nous croyons l’avoir surabon
damment démontré, qui soit conforme à
la réalité.
« Dans le second cas, l’accusé est un
faux monnayeur. Mais alors, messieurs,
ce n’est pas seulement l’acquittement que