Full text: Mémoires d'un Dada besogneux de l'armistice a 1925

LA FIN 
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vous confisquerait votre fortune ; car un 
travailleur capitaliste, c’est la négation des 
principes. » 
Cela fait qu’il m’a été octroyé, de force, 
une carte de paresse. 
i er août 1925. — Ces quinze mille francs 
de la carte de paresse une fois payés, il me 
reste huit francs par jour pour me nour 
rir, me vêtir et me loger. J’ai beau vivre 
avec la plus grande sobriété, je n’arrive pas 
à nouer les deux bouts. Le prix des choses 
a encore formidablement monté, depuis la 
dictature du Prolétariat : un gigot coûte 
100 francs, et une paire de souliers Mo 
lière 500francs. Il m’a donc fallu me procu 
rer des ressources, les petites promenades 
avec une bande à Bonnot me paraissant 
décidément un peu dangereuses. Je me 
lève tous les jours à cinq heures du ma 
tin pour cueillir, au Bois de Vincennes, 
du mouron pôur les petits oiseaux ; puis 
je parcours tout Paris, chantant des ono
	        
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