Full text: Mémoires d'un Dada besogneux de l'armistice a 1925

LE PERMIS DE CONDUIRE 
Tout le monde en ce moment, dans la 
classe à laquelle j’ai l’infortune d’apparte 
nir, fait comme moi ce qu’il peut pour se 
tirer d’affaire. Le plus heureux de tous 
est justement celui que je croyais le plus 
sûrement condamné à ce suprême asile 
— le dépôt de mendicité de Nanterre —où 
je présume que bientôt nous irons tous. 
J’avais au collège un camarade dont la 
paresse faisait mon admiration et celle de 
mes camarades. Ce n’était pas qu’il fût sot ; 
il n’est pas plus bête qu’un autre. Mais il 
n’arrivait pas à se réveiller avant midi : 
c’est sa nature comme ça. Cependant on 
se devait lever à cinq heures en été, à six 
heures enhiver. Rajou selevait commetout 
le monde parce qu’il ne pouvait pas faire
	        
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