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L’ŒUF DUR
MAURICE
MARTIN DU GARD
Quarante
Misère, j’y songeais ! fièvre, je m’enfonce
Avec de tout petits souvenirs d’enfance.
Une littérature
Morbide grossit,
Pèse sur moi comme un duvet de plusieurs tonnes.
Ma mère croira que je veux rire,
Surtout il faut préparer les plaids lourds,
Avancer la chaise longue :
A ]8oo mètres d’altitude,
Un poète, encore un, dansera devant l’Arche.
A tout prendre
A Paul Morand.
Quitte envers les risques de l’âme,
Et comme Dieu tient peu de place !
En quel mépris, et de si loin,
La femme, l’homme.
Dépendre de moins en moins
Du capital intérieur et du crédit des livres.
Un regard au fond des tombes,
Une fois pour toutes.
Chaque jour te précise.
La nuit se prête à tous.
Le cœur à jeun, ah ! comme il est facile
De caresser le masque des heures.