Full text: L'oeuf dur (5)

5 '— 2 
L’ŒUF DUR 
MAURICE 
MARTIN DU GARD 
Quarante 
Misère, j’y songeais ! fièvre, je m’enfonce 
Avec de tout petits souvenirs d’enfance. 
Une littérature 
Morbide grossit, 
Pèse sur moi comme un duvet de plusieurs tonnes. 
Ma mère croira que je veux rire, 
Surtout il faut préparer les plaids lourds, 
Avancer la chaise longue : 
A ]8oo mètres d’altitude, 
Un poète, encore un, dansera devant l’Arche. 
A tout prendre 
A Paul Morand. 
Quitte envers les risques de l’âme, 
Et comme Dieu tient peu de place ! 
En quel mépris, et de si loin, 
La femme, l’homme. 
Dépendre de moins en moins 
Du capital intérieur et du crédit des livres. 
Un regard au fond des tombes, 
Une fois pour toutes. 
Chaque jour te précise. 
La nuit se prête à tous. 
Le cœur à jeun, ah ! comme il est facile 
De caresser le masque des heures.
	        
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