Volltext: Der Sturm (13 (1922), 3)

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Le dernier Theodore Theodore 
Chante une petite chanson 
II est ä cheval II tient un cerceau dans sa 
main droite 
Sa main gauche laisse flotter les renes 
II regarde pousser les maison dans un champ 
de luzerne 
Mes amis je descends les marches d’air 
Je fais descendre ma jambe 
J’arrive j’arrive sur mes jambes 
Je süis seul avec moi-meme ä cöte d’un 
fleuve deborde 
Le petite trompette tututu du rempailleur 
Les nuages blancs sont eternels 
Louis Aragon 
Inquietudes apprivoisees 
Inquietudes somnolente 
Enfin le rideau se baisse sur la geometrie 
peinturluröe et se pose jupe d’oiseau. Le 
caveau de mes tresors s’eclaire de lampes 
aux verts metaphysique. L’atmosphere de 
ouate m’empeche d’entendre la voix des 
habitants des mondes. Mais voilä qu’on 
parle tres fort. Quel mauvais plaisant ä 
enferme ce gros soleil dans ma chambre ä 
coucher? Les trompettes de la Garde R6- 
publieaine vues ä la loupe jouent ecarlate. 
Les ocres ä ressort dansent un ballet avec 
les ors. L’ascenseur monte descend je ne 
sais trop a cause des coups de poing. 
Le Paradis s’il vous plait? 
II n’arrive plus rien. 
Inquietude urbaine 
Une VENISE en papier m’attire au bout 
du boulevard. Ma turbine abdominale, c’est 
grand plaisir camme eile fonctionne. Je 
n’ai pas besoin de courir puisque mes 
echasses enjambent les arbres. Mais j’ai 
perdu le point precis, ecureuil mal regle 
Trongon de mät le brouillard me conduit 
ä l’abotoir, ä la risee, ä la falaise, ä l’inon- 
dation. Un bouchon de Champagne obstrue 
mon oesophage. L’autobus calomniateur 
meprise ma blancheur. En sürete derriere 
sa vitre ce petit homme nu (est-il de bois?) 
singe mes angoissantes pirouettes interieures. 
Scies asphyxiante — serpents a repetition — 
foret hantee- becs de gaz veroles. J’accepte 
un terrier qui dit 0. Ebloui d’obscurite brus- 
que j’aidebarque dans quelqueEL DORADO 
ou quelqu’enfer d’azur fonce. L’helicoptere 
va me manger. Mur, Ciel et Asphalte vont 
mächer ma moelle ou me verdir de faim. 
Viens me chercher simalheureuxpetitenfant. 
Tiens. J’ai retrouve le point precis. 
Ronjour. 
Inquietude eternelle (neigeuse) 
Des papillons inusitess’enroulentaux lampes 
ä arc. Sous moi un ciel blanc plein de 
diamants casses ressemble a 1TNFINI que 
j’aurais voulu habiter. 
Max Morise 
Aaaaaz-aaa 
Le lac des sentiments gras nage sur le 
paratonnerre ä sonneries 
Et verse humidite dans les oreilles de 
l’^dredon 
Le capitaine des aisselles oü se reposent les 
anges de Dieu ä lunettes 
A le don d’ubiquite 
Et reparait dans le vermicelle des lampes 
qu’on a dans la gorge 
II possede une haieine d’araignee qu’il en- 
roule autour de son peigne 
Son urine et de la potasse font un savon 
pour jeune mariee 
Et montent hors des puits de beurre les 
longs cheveux perdus par le plombier de 
la pudeur 
Qui traversent les dragees oü mijotent les 
abeilles 
Mangees par les entrelacs des patins a 
roulettes 
Sous l’oeil absent de l’autruche 
G. Ribemont'Dessaignes 
Rubans 
L’alarme materielle oü sans excuse apparait 
la douleur future. 
C’est bien: presque insensible. C’est un 
signe de plus de dignite. 
Aucun etonnement, une femme ou un 
gracieux enfant de toile fine ou de paille, 
idees de grandeur. 
Leurs yeux se sont leves plus tot que le 
soleil. 
Les sacrifies font un geste qui ne dit rien 
parmi la dentelle de tous les autres gestes,
	        
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