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petits maux de vessie et de lanternes. On
a voulu assassiner Dada. Ses assassins
mettent des gants pleins de glue et de miel
spermatique afin de creer, retenir et vivi-
üer de nouveaux adeptes dans la concep-
tion du groupe disciplinaire des individus
libres.
On täche de compromettre par des equi-
voques de collaboration quelques person-
nalites qui d’ailleurs se foutent de la com-
promission. Ainsi joue-t-on autour de
Marcel Duchamp ä coups d’eventail et de
papier ä cabinets un joli jeu de volant.
Tristan Tzara et Ribemont Dessaignes sont
l’objet d’offres audacieuses destinees ä
depolir les jolis fds de verre qui les
unissent ä Philippe Soupault, Paul Eluard
et Th. Fraenkel.
II est ne une petite punaise plate qui sert
de bonne ä tout faire aupres de Francis
Picabia; ga s’appelle Pierre de Massot.
Un grand congres du modernisme est en-
ferme dans une petite graine de chou-fleur
que Andre Breton tient dans sa main
gauche. D’apres les dernieres etudes sur
la parthenogenese, on peut s’attendre ä une
floraison de coris en carton.
Le grand poete Paul Eluard a invente un
nouveau metal de tenebre.
Les grands reves naissent et les petits aussi.
II y a une belle salade molle. Ce qui manque
le plus est l’energie et la clarification.
Evidemment Jean Cocteau laisse filtrer une
urine trouble. On dit qu’il va mourir
bientöt de nombreuses complications.
Quelques uns ont encore un peu de sang
que la creme et les oignons n’ont pas en-
vahri et se preparent ä faire jaillir de
l’orchite verte et papale des ombres pari-
siennes des palmiers pleins de lions et
d’acide cyanhydrique. On dit qu’Erik Satie
est de ceux lä. Tristan Tzara aussi. Enfin
la saison s’annonce pleine d’evenements en
forme de catapulte.
L'Oeil de Zinc
Limite
Songe aux soulfrances taillees sous des
voiles fautifs
Aux petits amateurs de rivieres tournantes
Oü promenade pour noyade
Nous irons sans plaisir
Nous irons ramer
Dans le cou des eaux
Nous aurons un bateau.
La mort dans la conversation
Qui a votre visage?
La bonne et la mauvaise
La belle imaginable
Gymnaslique ä l’infini,
Depassant en mouvements
Les couleurs et les baiscrs
Les grands gestes la nuit.
Enterrement
En raison de toutes ces circonstances mal-
heureuses et des differences et de l’espe-
rance abandonnee, en raison de la souple
membrane au vo} r age agreable j’arrive en
depit du bon sens et de l’herbe qui pousse,
de l’aube sur les roses, en depit de l’hiver,
en raison des enfants, la maison en plus,
en moins la morale, en un clin d’oeil, tout
est vraiment fini.
L’effet du hasard? Loin de lä, loin de lä,
ä Rome ou ä Berlin.
Paul Eluard
Comme un et un font deux
Pistils fendus comme les insectes blaues
la pierre de coq offre une langue parfumee
le piqueur rouge de la comtesse se desha-
bille. II fait l’amour.
(parbleu)
suppose une vie tranquille aux moteurs
circulaires
et visses dans les fenelres de l’usine
indifference de la vierge-des-pres.
Les ondes tendent des cäbles qui font le
jeu du silence et des nations-des nalions?-
quelle tueuse de chapeaux tout de meine.
Tenebreux esprit du quarlz
le prisme fige l’explosion d’une plante verte
et l’ogive jaune du fruit s’ecroule en sucre
arc en ciel d’eau.
Scie delicate aux jointures des bras
ne pas siffler dans les moustaches avec la
trompe de papier
I’acier et le cuir crispent une main d’ebene
inquiet
le mouchoir