Volltext: 8 = 1920, novembre (8)

ÇA IRA ! 
185 
orchestre 
IL 
Dans ce 
salon 
où l’on 
danse 
j’arbore mon rire 
des plantes, 
des lampes, 
décor fiamesque 
fausses amours, gaieté d’emprunt. 
Un mastodonte auprès d’un colibri 
trouve le temps moins long, 
les guêpes, les guêpes. 
Pick-pocket opérant à la faveur des jeux olympiques. 
Le pianiste tripotant et ventripotent. 
Un officier raconte ses fredaines. 
Un ami me présente sa maîtresse 
Un autre une cigarette. 
Le nègre saboule son banjo. 
Le rythme de mon pouls, 
les cellules de mon cerveau. 
Je cherche un équilibre. 
Le calabrisme ou la cachucha, 
Pendant un solo de hautbois. 
Un monsieur fait du remue-ménage, 
C’est un négociant en bois, 
cela se lit sur son visage. 
Un souvenir gracieux comme un parasol 
et l’âme incane canéphore 
frissonne toute en son entéléchie. 
Souvenirs, demain 
je vous rangerai dans les casiers 
de mon bureau américain. 
Le mur suinte 
les guêpes, les guêpes, 
Ce que j’ai ? 
LE SPLEEN CLOWN DU DANDY. 
J’ai sommeil. 
Quel intérêt cela a-t-il ?
	        
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