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ÇA IRA !
Il nous les représente comme de petits
animaux de la plus précoce perversité. Faut-il
l’en croire ? Non, vraiment, nos petites filles ne
sont pas si laides que cela. Les voluptés qu elles
dérobent aux heures où elles ont le pressen
timent de l’amour, n’ont point un caractère si
violent et n’en sauraient savoir. Elles ne sont
pas de porcelaine, voilà tout.
Je ne veux pas reprendre M. de Chalys au
nom de la morale, mais tout au moins au nom
du goût. Je ne crois pas qu’il ait uniquement
rédigé ses poèmes dans le but de produire un
effet spécial. Il a voulu combattre l’hypocrisie
et il faut lui savoir gré de nous avoir offert des
chansons de Bilitis dépouillées du fard autique.
Ses messalinettes sont*inquiétantes et ce n’est
pas en leur administrant une fessée que leurs
parents les corrigeront.
Ce qu’il convient de blâmer c’est que
M. de Chalys n’a pas toujours su glisser sur
son sujet avec la délicatesse voulue. Au point
de vue strictement littéraire, certains poèmes
contiennent des gracieux vers, mais la valeur
en est généralement médiocre. P. N.
Echos
Manifestation internationale ci Art
moderne, Genève.
Dans le but de faire connaître les
tendances nouvelles, une exposition et
manifestation d’Art Moderne aura lieu
à Genève du 6 janvier au 3 février.
Pour s’inscrire et recevoir tous les
renseignements complémentaires on
s’adresse, par correspondance :
à Genève : à M r Bouraine “ Le
Rivage ‘b Chambesy-Genève.
à Paris : à M r Gerbaud, 62, rue des
Saints Pères.
à Bruxelles : à M r Daenens, 4, rue
Henri van Zuylen.
à Leyde (Pays-Bas) : à M r Théo
Van Doesburg, Haarlemmerstr. 73, A.
Revue des Revues
Ruimte, 89 (Anvers. Dans le dernier numéro, plu
sieurs apports de Paul van Ostayen, et quelques
notules intéressantes concernant la jeune peinture de
Flandre.
De StijI, 11 (Leiden) est un bulletin toujours vivant
des théories modernes, que notre confrère Théo Van
Doesburg dirige avec talent.
La Connaissance, 9 (Paris) publie quelques nou
velles lettres intimes de Stendhal.
Le Monde nouveau, 10 (Paris) est un revue* très
complète et constitue une vaste tribune interna
tionale. A lire les notes de Adrien Le Corbeau sur
Emile Zola et une étude de Philéas Lebesgue sur La
poésie populaire serbe.
Les Feuilles libres, 10 (Paris) publie quelques
jolies strophes sur les temps inexonrables de Roger
Gaillard.
De Nieuwe Tàjd, 18-19-20-21 (Amsterdam). L’essai
de notre éminente collaboratrice Henriette Roland
Holst, La tâche du parti communiste dans une révo
lution prolétarienne, Une lettre de Lénine, de
H. Gorter, sont spécialement remarquables.
Le Pal, 1-2 (Paris), dont nous avons annoncé la
naissance, est un excellent pamphlet. René Edme,
Marcel Say-, Surval, Génold, G. Pioch et d’autres le
soutiennent. Nous souhaitons la plus longue exis
tance à notre nouveau confrère.
Le Thyrse, 18-19-20-21 (Bruxelles) est une
publication que l’on calomnie souvent. Elle vieillit,
mais elle est honnête et ne se farde pas. Elle a, du
reste, de bons collaborateurs. Nous y trouvons les
nom de notre camarade Léon Chenoy, de Marcel
Wyseur et d’autres encore.
Opstanding, 6 (Bruxelles) contient un article de
Richard Eigenfeld sur les partis socialistes allemands.
L’Ouvrier Communiste, 14-15-16-17 (Bruxelles)
poursuit sa propagande sous la conduite adroite de
W. Van Overstraeten.
Le Bulletin Communiste, 32 à 37 (Paris) demeure
un bulletin important des mouvement d’avant-gBrde.
Parmi les signatures, nous relevons celles de Varine,
de R. Lefebvre, de P. Vaillant-Couturier, etc.
La Revue de l’Époque, 10 (Paris), appartient aux
meilleures. Dans ce numéro Marcel Brillen attaque,
bien à tort, la Nouvelle Revue française.
Médicis, 1 (Bruxelles) est un nouveau confrère qui
s’annonce bien. Souhaits d’usage.
Nous avons reçu, en outre :
De Internationale, 2-3-4 (Anvers).
Nos Jeunes, 24-25 (Bruxelles) ;
les courageuseset sympathiques :
Images de Paris, 11-12 (Paris).
Ons Woord, 10-11 (Anvers).
Le Cri d’Alarme, 12-13 (Bruxelles).
Aviculture Franco-Belge, Sept.-Oct. 1920.
L’Aurore, 1-2-3 (Bruxelles).