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CHRONIQUE DE LA PEINTURE
Point. Il est crevé.
Le nouveau spasme se résout en offrande de batelage.
Le salon de la Société Nationale, éperdu à la fois de
sagesse et d’ivresse s’est partagé en deux cœurs dont les
battements séparés vont désormais alimenter deux pom
pes. L’une de vieux sang faible et lent vient chauffer son
anémie à la chandelle des académies. L’autre fait gicler
un liquide généreux et rouge, et s’abrite sous des baraques
libertaires. Allez-y voir. Entrez, entrez. Tuileries, sou
venir de la Commune.
C’est une fameuse union des gauches ; des tièdes amours
de JM. Camille JMauclair aux cubistes unifiés, touty est —
entendez : tout y est de ce qui raisonnablement peut y
être. C’est l’Art, l’art actuel, l’époque, la belle époque,
la renaissance, la liberté, la vie dans l’Ordre, la JMesure,
la Loi.
Hélas, que le soir mélancolique des poètes est triste ce
soir. La vague s’est retirée, que reste-t-il sur le rivage?
Ces coquilles d’huîtres déjà consommées sont-elles celles
de la naissance de Vénus, parmi les bouchons morts?
Ces concerts et ces apothéoses, c’était pour célébrer l'en
fouissement en quelque bac à ordures des anciens reliefs ?
Je pense maintenant que la peinture est le plus dégoû
tant des arts.
La vue est le sens le plus éclatant, le premier développé,
le sens civilisé, hublot de la connaissance. C’est un pré
sent du Créateur vaniteux et prudent : l’homme se borne
à contempler les merveilles de la création. L’œil obscurcit
les mystérieuses fantaisies de l’imagination et de la poésie
de son implacable lumière. Les images de la nuit et du
sommeil, les illogiques associations des rêves las de décal
comanie sous les paupières baissées, s’enroulent ou se
déroulent, explosent et s’éparpillent ou soudain précipi