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TRISTAN TZARA
ici commence dans son château
au milieu des cœurs
l’appel de son beau cœur
grand comme un monsieur
sous les vêtements des pierres
le cadenas s’ouvre aux mystères
laissez choir sur leurs gencives
le dieu charnel des heures tardives
la vigueur aiguë des cloches
finit le bavardage
on enferme les vaches magiques
au sein noir du garage
bientôt l’inclinaison
de l’obscurité certaine
vieille de mouettes
clouée et velue
louve des lilas
lente selon le tic
régulier des dormeurs
les remords politiques
des amants des printemps
et du sommeil ravagent
air et plumages
avec les roues battantes des
[vapeurs