Les banlieues tristes des dimanches et les lignes
d’intérêt local sont un triste décor. Le voyageur
équipé de neuf qui part n’ayant dans son cerveau
brillant qu’une seule idée parcourt des yeux sa mai
son, la cheminée et les grandes allées qui mènent
aux mairies. Je n’ai jamais vu cependant dans les
mains des voyageurs attardés cette obstination froide
qui fait penser aux lacs des bords de la mer.
Son pas retentit ; il marche sur son cœur.
A ce moment, il n’y a donc plus rien qui compte*
pas même les cris des serviteurs sur la porte, pas
même ce regard éperdu des animaux domestiques.
Le bras immobile, il ouvre les yeux et le soleil se
lève doucement sur sa vie sacrifiée.
Chaque passage est salué par les départs des plus
grands oiseaux.