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d’art, mais on ne tue pas en soi, par le paradoxisme, l’artiste
vigoureux qui s’est révélé et maintenu par tant de tableaux
remarquables.
Que Francis Picabia soit orphiste ou dadaïste, toutes
dénominations sauvages, que nous importe ! La fiction a son
utilité. Quand le grand artiste retrouvera la joie de peindre
et qu’il produira encore, selon son art, d’autres oeuvres, qui
songera à lui demander si par hasard il ne serait pas bou-
dhiste ou autre chose ?
Je forme un souhait en terminant cette étude sincère
d’un talent qui a droit à toute notre admiration, celui
d’avoir éclairé ceux d’entre mes lecteurs qui ne connaissent
Picabia qu’à travers les coupures de presse consacrées au
mouvement Dada et ceux qui ne veulent le considérer que
comme tel. Ils s’étonneront un peu de leur ignorance ou de
leur parti-pris et s’empresseront de comprendre le peintre
étonnant lorsqu’il offrira comme aujourd’hui quelque réjouis
sance à notre sens artistique.