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SCÈNE VI
ONANE
Il dort.
Il dort profondément comme s’il était ivre.
Il est ivre. Cher oubli des trop durs contacts
avec la dernière armure.
Point de si sûre protection que l’ivresse qui
ouvre, mais à sa volonté, les portes profondes,
Protection du côté de l’intérieur.
Enfin seul, car il n’en a pas conscience.
Et moi, je pourrais
Je pourrais détacher son épée, l’épée qui lui
pend au côté, ,
Et l’enfoncer dans son ventre.
Ivresse éternelle.
Je pourrais, oh, oh, — Que la chair doit être
molle.
Etre l’auteur d’une mort cela doit être si étran
gement bon.
Surtout si celui qui est encore vivant est un
être cher.
Le sang coule, et l’amour s’envole.
Et l’amour est figé et présent pour le temps de
ma vie.
Instant de la décision.
Rupture de l’équilibre. La tête roule.
Et puis, et puis ?
Le plaisir est trop court, ce qui est mort est bien