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comme précédemment. Pulchérie continue son chemin. Elle donne
un trop brusque coup de volant et s’en va dans un champ où
paissent des vaches et des taureaux. Ces animaux sont la terreur de
Pulchérie. Un taureau fonce droit sur l’auto et d’un coup de corne
l’envoie à l’autre extrémité du champ où un autre taureau la renvoie
au premier. Ce manège recommence cinq ou six fois. A la fin un
troisième taureau la prend en écharpe et l’envoie dans un étang. Pul
chérie sort de l’eau couverte de vase. Elle a bu beaucoup d’eau. Elle
vomit un liquide noirâtre plein de grenouilles. Elle enlève les pattes
des grenouilles qu’elle met dans son mouchoir et se rejette à l’eau
pour repêcher de nouvelles grenouilles auxquelles elle enlève les
pattes. Elle se dispose à s’en aller, son mouchoir à la main, quand elle
rencontre Glouglou, qui accourt tout essoufflé, suant et poussiéreux.
Il la cherche et est heureux de la retrouver. Pulchérie est furieuse et
le gifle. Glouglou tourne sur lui-même et tombe dans le fossé qui
borde la route. Il se relève couvert de boue. Ils s’en vont, chacun de
leur côté, et détournant la tête à chaque pas, tristement.
La vieille dame, aussitôt après le départ de Pulchérie, emmène les
enfants et téléphone aux parents en leur disant de lui envoyer un
million, faute de quoi, les enfants seraient mis à mort. Les parents
refusent et avertissent la police.
Pulchérie revient, cherche les enfants. Disparus ! et la vieille
dame également. Elle cherche de tous côtés et, la nuit venue, sous la
neige, qui s’entasse sur sa tête, et y forme un cône ; rentre chez ses
patrons auxquels elle raconte tout. On la chasse. Elle se promet de
retrouver les enfants. Elle rencontre Glouglou et lui narre toute l’his
toire. Glouglou est désespéré et jure de l’aider.
Glouglou a une idée : Il ira dans toutes les maisons de la ville
et dans tous les appartements des maisons pour retrouver les
enfants. Pour le guider, Pulchérie lui donne la photographie des
enfants.
Dans la première maison où il sonne une vieille dame vient lui
ouvrir tenant sous son bras un affreux roquet. Glouglou regarde
alternativement le roquet et la photographie. En voyant Glouglou,
le chien aboie furieusement, et la vieille dame essaie de le consoler