l’horloge nébuleuse se volatilise
les faces de la terre perdent l’incertain
les chemins se précisent
la joaillerie de mollusques sombre
non loin des diamants jumeaux
là où le sentier se termine
devant une fraise bleue
j’ai entendu respirer la douceur
et soupirer la sève
une forêt de clarté
se berce dans une forêt d’obscurité
des animaux veloutés
s’affairent autour d’une source
la source en est furieuse
si étrange que cela paraisse
un souffle me cherche
il tâtonne comme un aveugle avec sa canne
il insiste à me chercher
une lourdeur sombre me revêt
j’aimerais dormir dans un berceau de terre