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les séraphins et les chérubins montent et descendent sans cesse et sans
savoir pourquoi les échafaudages blancs
les créatures des nuages marchent sur des boules de coton elles tamisent
de la braise dans les lits, elles lancent des javelots aux bosses emplu
mées et entassent des pierres sur les poteaux indicateurs de corne
les morts passés à la chaux attendent dans les fauteuils d’ombre claquent
des mains et aboient
les étoiles perdent leurs pistils
les muscles des étoiles se déchirent en deux
les étoiles agonisent dans leurs volières
les étoiles se fendent et crachent des attrapes
les princes sans os coulent comme de la pâte autour des roues de minuit
la géante à la tête de fer et aux faux mollets quitte sa huche de diamant
et pose sa colonne d’affichage sur sa tête
les portes du monde s’ouvrent et se ferment avec fracas
le temps se transforme en poupée de cire
sans arrêt le surnéant tire sur l’œuf de l’harmonie