assieds-toi sur mon orteil
petit ciel blanc et nu
reste un costume sans regard
reste blanc et nu
laisse les ci-devantes réalités
raccommoder l’eau
épiler les âmes
jeter le dernier mot
derrière le dernier cœur
reste blanc et nu
laisse les auréoles ronronner
et tamiser leurs pensées
laisse les roses se promener
sur la peau d’un nain
laisse les membres à quatre voix
agiter des plumes de chair
reste blanc et nu
•
les nuages se déshabillent
sur des tables charnues
la chemise de paille embrasse
l’éponge paradoxale
prends garde aux rouages des figures
un marteau va à la rivière
pour pêcher des clous
il pêche il pêche
mais n’attrape pas de clous
il pêche les clous avec des cornes de souris
mieux vaudrait les pêcher avec des pince-nez de sang
ou avec des géants nus