Volltext: 3(1921), décembre = No. 6 (6)

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La Tristesse de la Peinture 
Les Feuilles libres ont cru qu’il était utile pour la clarté 
des conceptions esthétiques de l’heure présente de deman 
der à quelques publicistes de vouloir bien répondre aux 
questions suivantes : 
Des critiques ont fait remarquer que notre jeune Pein 
ture s’était révélée au Salon d’Automne sous des apparences 
de tristesse et d’austérité. (1) 
Les œuvres de ce Salon — celle de la Salle II entre 
autres — sont-elles, selon vous, l’expression fidèle des ten 
dances artistiques actuelles? 
Si oui, comment expliquez-vous que la Peinture — dont 
personne ne contestera qu’elle est pour nos auteurs contem 
porains ce que l’impressionnisme musical fut pour les écri 
vains symbolistes, c’est-à-dire la force animatrice et le mo 
dèle des autres Arts — que la Peinture soit si dépourvue de 
cet humour, de ce pittoresque, de cette fantaisie, de ce cha 
toiement qui composent, semble-t-il, le visage actuel de la 
Poésie, et même celui de la Musique? (2) 
Croyez-vous que la Poésie et la Musique subiront cette 
réaction en épousant cette plasticité, cette mesure, cette 
discipline intérieure qui sont les caractéristiques de la Pein 
ture d’aujourd’hui? Le souhaitez-vous? 
Voici les opinions que nous avons reçues : 
(1) » La Salle II frappe, par sa tristesse », Claude-Roger Marx 
(Le Populaire) — « La Salle II paraît lugubre », Pierre Varenne (Bon 
soir. — « Les Jeunes sont tristes » René Chavance (La Liberté), etc. 
(2) Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Jean Cocteau, Paul Morand. — 
Igor Stravinski], Erik Satie.
	        
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