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NOTES SUR QUELQUES LIVRES
MAURICE RAYNAL. — Zadkine, (avec 32
ill. en phototypie), Edition Valori “Plastici,
Rome.
Il est beau de voir un critique, devant un artiste qui
donne une forme nouvelle à la sensibilité, imposer silence
au critère traditionnel pour se mettre humblement à l’école
d’un vocabulaire nouveau. Mais il est émouvant d’assister
aux efforts de l’intelligence pour saisir ce langage quasi
inconnu et pour traduire à nos cerveaux rebelles ces hiéro
glyphes que sont les génies créateurs. J’aime à voir M. Mau
rice Raynal contempler l’œuvre du sculpteur Zadkine, et
en donner une exégèse patiente, respectueuse, comme s’il
craignait d’offenser quelque dieu inconnu. Il sait que la
Beauté s’incarne sous mille formes que le dogmatisme tran
chant et bavard offense, et que la seule attitude permise au
fidèle dans le temple de l’Art est la ferveur reconnaissante.
De cette collection Les Artistes nouveaux, éditée par
« Valori Plastici », à Rome, il faut louer les belles photo-
typies, mais on voudrait plus de soin dans la typographie.
W. M.
FAGUS — La Guirlande à VEpousée. (Le “Héris
son**, Malfère, Ed., Amiens.)
Ce poème, tel que malheureusement il n’est plus de mode d’en
composer, éploie sa palme sur un rythmç. complet d’amour, de
l’appel à la fiancée aux fleurs dernières du tombeau. Alertes,
graves, enjoués ou puissants, les divers moments en sont tous
gonflés d’une tendresse, d’une eurythmie amoureuse d’un charme
profond et confortant. Peu de poètes atteignent à cette beauté du
cœur et à cette noblesse de métier dont chaque grappe, chaque
nœud de cette Guirlande est un motif double, chaud et plein.