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« Mère voici ton fils. Fils voici ta Mère... »
C’est ton fils et tu l’ignorais. Ton âme était
sa mère, et elle le laissait partir au loin parmi
les étoiles qui tournent jusqu’à perdre haleine.
En voyant ton désintéressement, on a voulu
te le voler. Il s’était détaché de ton âme comme
un aérolithe du ciel ou comme un navire du
port.
Amiral de perles fines, regarde celui qui
t’appelle et se proclame ton fils. Ouvre-lui tes
bras pour le retour tel que tu lui as ouvert la
porte de ta tête quand il voulait ramper sur
les colombes.