J’ai soif d’altitude, j’ai soif de ce vertige
qui prend la tête quand on se penche sur la
rampe du paradis.
J’ai soif de me sentir enlevé par le moteur
de ma poésie, chargée pour six mille ans vers
les vitesses du chaos.
J’ai soif de la lumière automatique et pure
appuyée sur l’espace et du diamant polarisé
dans l’infini.
J’ai soif de boire la pluie dans les robinets
authentiques à trois mille mètres.