Full text: La lune ou le livre des poèmes

Et tantôt emportée aux bras d'un amoureux 
Dans le grand tourbillon d'une danse éperdue. 
Mais l'orchestre s’est tu, les lustres sont éteints, 
C’est le vide infini des fêtes terminées 
Où l'on ne trouve plus â l'aube des matins 
Que des rubans fanés et des Heurs piétinées. 
I 
GENRE ÉLÉGIAQUE 
yiens, et laissons le monde au cœur désenchanté 
Grimacer devant nous son sourire et ses blâmes, 
Et courons tous les deux contempler la beauté 
Dans le bois sacré de nos âmes. 
Laissons le monde en vain s'agiter sous les Cieux 
Qu’il ne regarde plus, cueillons, cueillons des roses 
Dans les serres d’amour, et refermons les yeux 
Sur la réalité des choses. 
Oui refermons nos yeux tout emperlés des pleurs 
Quelemonde afaitnaître,etquepournous s’élève 
Comme une blonde aurore au dessus de nos cœurs 
La lumière étrange du rêve. 
Rien n’est beau que le temps où l’on peut s'élever 
Jusqu’aux conceptions des choses indicibles 
Rien n’est beau que le temps que l’on passe â rêver
	        
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