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Me voici au bord de l’espace et loin des cir
constances
Je m’en vais tendrement comme une lumière
Vers la route des apparences
Je reviendrai m’asseoir sur les genoux de mon
père
Un beau printemps rafraîchi par l’éventail
des ailes
Quand les poissons déchirent le rideau de la
mer
Et le vide est gonflé d’un regard virtuel
Je reviendrai sur les eaux du ciel
J’aime voyager comme le bateau de l’œil
Qui va et vient à chaque clignottement
Six fois déjà j’ai touché le seuil
De l’infini qui renferme le vent