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J’ajoute qu’à mon gré cet art sera moderne, simple, rapide
avec les raccourcis ou les grossissements qui s’imposent si l’on
veut frapper le spectacteur. Le sujet sera asse% général pour que
l’ouvrage dramatique dont il formera le fond puisse avoir une
influence sur les esprits et sur les mœurs dans le sens du devoir
et de l’honneur.
Selon le cas, le tragique l’emportera sur le comique ou inver
sement. Mais je ne pense pas que désormais, l’on puisse supporter,
sans impatience, une œuvre théâtrale où ces éléments ne s’oppose
raient pas, car il y a une telle énergie dans l’humanité d’aujour
d’hui et dans les jeunes lettres contemporaines, que le plus grand
malheur apparaît aussitôt comme ayant sa raison d'être, comme
pouvant être regardé non seulement sous l’angle d’une ironie bien
veillante qui permet de rire, mais encore sous l’angle d’un opti
misme véritable qui console aussitôt et laisse grandir l’espérance.
Au demeurant, le théâtre n’est pas plus la vie qu’il interprète
que la roue n’est une jambe. Par conséquent, il est légitime,
à mon sens, de porter au théâtre des esthétiques nouvelles et
frappantes qui accentuent le caractère scénique des personnages
et augmentent la pompe de la mise en scène, sans modifier toute
fois le pathétique ou le comique des situations qui doivent se
suffire à elles-mêmes.
Pour terminer, j’ajoute que, dégageant des velléités littéraires
contemporaines une certaine tendance qui est la mienne, je ne pré