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Si le pressoir est loin on y arrive toujours
Et le troupeau de nuages qui fuit
Suit lentement les chemins de l’air
Le ciel
le ciel
ma bergerie
Je crie à la bergère
Rentre ton troupeau de lits d’hôpital
Il est bien tard dans ton pays natal
Mes jours s’en vont
Ferme à clef l’horizon
L’horizon à l’horizon se lasse
Et ma tête blanchit de moutons qui passent
L’heure mouillée s’allonge et puis revient
Tout ce qui existe part du creux de tes mains
Vendange des années
Les nuages vont au pressoir
Il faut laver le ciel qui devient trop noir