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POÈME FUNÉRAIRE
A Guillaume Apollinaire
L’oiseau de luxe a changé d’étoile
Appareillez sous la tempête des larmes
Votre cercueil à voile
Où s’éloigne l’instrument du charme
Dans les végétations des souvenirs
Les heures autour de nous font les voyages
Il va vite
Il va vite poussé par les soupirs
La mer est chargée de naufrages
Et j’ai drapé la mer pour son passage