Jahresbericht 1936 der Zürcher Kunstgesellschaft
Beleg Nr. 16, zu Seite 39
DO
Paris, le 18 mars 1936
110, rue de la Faisanderie
La toile de Courbet que je vous ai prötee, sur votre demande, pour l’exposition de
Zurich, est ma propriet& depuis le dece&s de mon oncle, Monsieur Joanny Peytel, qui
’avait acquise en 1909 ä la vente de Mme de V.
Lors de Vorganisation de lV’exposition Courbet au Petit Palais des Champs-Elysees ä
Paris, j’6tais absent de Paris et j’avais laiss& sans reponse la demande de pret de cette
toile. Or, soit A la veille de l’ouverture, soit quelques jours apres l’ouverture, le Conser-
vateur du Petit Palais, accompagn& d’une personne qualifige, a demande ä venir d’ur-
gence chez moi pour voir cette toile et, l’ayant examinee, a insist& tre&s vivement pour
que je la prete.
Si mes souvenirs sont exacts, la premiere &dition du catalogue ne mentionne pas
cette toile qui ne figure que dans le second tirage rectifie (mon nom est d’ailleurs mutil6).
D’autre part, Monsieur Charles L6ger, qui, je crois, ne connaissait pas cette toile avant
son exposition au Petit Palais, m’a fait demander ä venir l’etudier chez moi: il est rest
plusieurs heures au cours desquelles il a möme attire& mon attention sur divers details
qui m’avaient echappe.
L’examen de la toile möme, qui porte la marque d’une Maison hollandaise, a par-
ticuli&rement retenu lattention de Monsieur ‚Charles L&ger et füt, sans doute, un des
Elements qui lui ont permis d’assigner une date ä Vouvre. Ceci se passait, si Je ne me
trompe, apres la parution de son premier ouvrage alors qu'il preparait un supplement
a celui-ci.
IL n’est pas venu ä mes oreilles que, aussi bien durant V’exposition du Petit Palais,
ni depuis, l’authenticit& de cette toile ait €t& mise en doute.
D’autre part, elle est constamment vue chez moi par des personnes tr&s competentes,
par des amateurs et par des artistes qui ont leur franc parler: aucune d’entre elles n’a
&mis de doute et nombreuses sont celles qui considerent ce tableau comme une des belles
voeuvres de Courbet.
Pour ma part, j’estime que Pl’opinion desinte&resse d’un homme de la competence
de Monsieur Charles L&ger donne toute securite.
Andre Peytel.
Beleg 17, zu Seite 40
Departement du Doubs, Cabinet du Maire, Ville d’Ornans.
Ornans, le 21 mars 1936.
‚. +. jai l’honneur de vous faire connaitre que de nombreux touristes sont venus ä Ornans
admirer le tableau «Courbet dans sa prison a Ste-Pelagie» et je n’ai jJamais entendu contester
son authenticite. J’ajoute que des personnes tres qualifiges toutes venues ä Ornans [et] aucune
n’a &mis l’opinion semblable. Sans doute, il n’est pas signe, mais il a &t& remis ä la Ville
d’Ornans par Mlle Juliette Courbet, Soeur du Maitre.
La donatrice a l&6gu& A notre ville 2 tableaux: le Chateau de Chillon et Courbet dans sa
prison, tous deux disait-elle ex&cutes par son frere Gustave Courbet. . ...
Le Maire.
Beleg 18, zu Seite 42
Auszug aus Brief E. Goulette an den Direktor des Zürcher Kunsthauses, 15. März 1936.
Je proteste avec Energie et je m’inscris en faux, contre l’expertise dont vous me parlez,
pretendant que mon tableau no 138 est un faux Courbet.
Cest la premiere fois depuis 40 ans que cette pretention est Emise, et je n’accepte pas,
Vexpertise de ce marchand de tableaux, que je rendrai responsable, le cas Eche&ant, et avec
toutes r6&serves, de droit. De nombreux amateurs et connaisseurs le connaissent et jamais
aucun doute, n’a &t& prononc& contre l’authenticite de cette oeuvre.
Mr. Charles L&ger pourra en faire foi.