Volltext: Integral : revista de sinteza moderna : organ al miscarei moderne din tara si strainatate (1)

mement, cessa de siffler jpour l’applaudir. II rentra tout bleme dans un neant d’oii il venaît â peine 
g^l4°. ut etait.perdu; rien ne le surprit donc davantage, que le triomphe de Rene 
Clair -c.est-I&seul-qu-’-onsi ffia veritablement, le seul qui meritait d’âţre siffle ; ou ne trompe jamais le 
jmbiic ; Ş.fy flăit djâs f|m^oŞi Ies signes de l’effort, du grand art et de l’honnetete. 
Avânt dFcrWr ldfMicff caF fi tmppose qu’il 5 
le Vcat '; Jf n*eh ^nonilara pas lieî' ^cfi^s^ ; mais 
Ies materiaux, soupesa les^ mass.es, jaugea Ies 
energies, • decpupa ayec .des‘ ciseaux d’ange Ies 
paysages et Ies mit dans son gousset. II n’est donc 
pas amprenânţ 'si , je. indnde, â Tinstant meme, 
perdit aimensions, epaisseur; i 'Opaeîte et position 
verticale ; dans ce voyage â travfers la vieille 
creation des r six»jours deja rancis, nous vîmes 
le Tout, bouscule, brouille, emmele â force de 
vitesse, d’un vitesse que le vacarme de Satie 
rendait etourdissante. mm 
Les arbres enlisaient leurs racines dans le ciel, 
leshommes delestes de pesanteur courraient comme 
la pluie, les rails du train touchaient les feuil- 
lages etaient des algues, les algues etait de l’eau, 
la Seine etait du brouillard, le brouillard la place 
de l’Opera et la place de l’Opera tantot les 
seules reclames lumineuses suspendues dans le 
noir symetrique, tantot un millier d’oeils de-boeuf 
en marche, qui laissaient deviner les autos, le 
vacarme et bagent â cheval. Du reste'les pieds 
juteux et blancs de la danseuse qu’encerclait le 
parasol du tutu et qu’on voyait comme si notre 
fauteuil avait ete place sous terre, sous la terre 
soudainement devenue translucide, etaient-ils bien 
des jeunes pieds de danseuse ou des bras mous RENE CLAIR: „Paris qui dort“ 
de meduse ? Une transsubstantation aniverselle s’operait, les choses allegees du poids se revelaient 
parentes, se substituaient bune â bautre, s’empilaient bune sur bautre, prises au vertige de cette 
lenteur, au calme effrayant de cette vitesse. ■■ 
Adieu du cinema le recit, la photo, le truquage, la ; peinture 1 Si le film de Rene Clair s’oppose â 
queîque chose ce n’est certainement pas au film americain qui n’existe pas en tant que «cinema, 
septieme art*, mais au film artiştique qui se trompe magnifiquement de route — au Dr. Caligari. 
C’est â la. : peinture que s’oppose .Rene Clair, .au decor truque, aux faux-eclairage, â tout ce qui essaye 
de detourner le cinema du but a atteindre, qui est-lui-meme; il repugne â faire de son appareil le 
serviteur de tout cela. Desormaiş jd maître ce sera l’appareil. C’est son oeil seul qui jugera les choses. 
C’est selon sa vitesse on sa lenteur, son raprochement ou son recul, son eclairage propre ou sa volonte 
que la valeur optique des choses verra le joui*. Cet oeil est intuition directe ou je me trompe fort. 
On apellâit technique au cinema les moyens de truquer la realite—ce sera dorenavant Ies moyens de 
la voir. L’oeil remplacera le trompe l’oeih ai 
Je souhaite â Rene Clair d’etre le Rimbaud du cinema, â une seule condition prds; qu’il comprenne 
â temps que la technique est liberte sans vergogne mais aussi servitude bien comprise. Une’ nouvelle 
technique n’est pas encore un beau film; une nouvelle matiere encore moins ; une technique mise au 
service d’une matiere: et qu’elle ne renonce point au langage. Ce n’est ni nouveaute ni technique 
qu’il nous faut; c’esţ l’oeuvre. ai 
Je souhaite â Rene Clair d’etre le premier -qtii fera venir les gens de gout au cinema et non la 
vaine gloire d’avoir, aide â, la mort.•du einerna, de l’avoir fait sortir de la comprehenşion du public. 
On peut encpr£ f eprim. un ,pQ©nje que personne ne |lit; le cinema est plus coîiteux ; il ne peut, sans 
public payant, exister ; c’est dommage que la poezie n’ait pas connu cette entrave fortifianţe. L’art 
d’abord, mais le public ensuite : —il ne faudrait jamăjis se laisser immoler sur son cercle pour n’avoir 
pas voulu que Ies autres marchassent dessus. § BENJAMIN FONDANE (Paris) 
II n’y a ricn qui nous donne davantage r^isoja que leş photos.qne v.oici d’„Entracte“ : elles font mieux voir.» 
qu’une in.ape donee dans ie mouvement ne peut pas se rqsoudre en une, image statique et que d’un vrai 
fjlm il ne peut et il ne doit rien rester de ce : qui lut est essentiel, dans la photo.
	        
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