Le condamni
pour mieux chacher son humain naufrage
aux yeux laborieux des comerţants
d'âmes et de mensonges Innombrables â ithaque
il dâtruit ses instruments de vdyage
quand on lui parle des peaux cirdes des athlfetes
des troupeaux de moutons en signes stbnographiques
que ma maîtresse dessine dans l’air avec ses cils
sa vie se couvre des anneaux aux cris de f§te
la nuit est ambre
je sais pourquoi
c’est quand ie loup
se frotte contre la pierre
vollâ que la terre grince ",
et range Ies pistes commo des fouets ;
jamais ricanement d’abîme ne fut p'us pietine
par des betes lourdes eclatees au seuil de ta bouche
Ies bras des planbtes et des tourments fleuris au bout
par Ies mains calcinâes de la mdmoire
font Tirruption attendue â travers Ies flamires
le long des crevasses que je ne puls ircsurer qu’â ton rire
â l'haleine qui a fui le soleil de ton rire
Palas Athenae Radiofonica
Tristan Tiara
M. H. Maxy
A r r i v e e
Ies tours penchees Ies cieux obliques
Ies autos tombant dans le vide des routes
Ies animaux bordant Ies routes rurales
avec des branches couvertes d’hospitalieres qualites
et d’oiseaux en forme de feuilles sur leurs tetes
tu marches mais c’est uns autre qui marche sur tes pas
distillant son ddpit ă travers Ies fragments de memoires et d'arithmdtiques
entourde d’une robe presque sourde le bruit caille des capitales
la viile bouillonnante et dpaisse de fiers appels et de lumieres
deborde de la casserole de ses paupi&res
ses larmes s’ecoulent en ruisseaux de basses populations
sur la plaine sterile vers la chair et la lave lisse
des montagnes ombrageuses Ies apocalyptiques tentations
perdu dans la gdographie d’un souvenir et d’une obscure rose
je rode dans Ies rues dtroites autour de toi
tandis que toi aussi tu rodes dans d’autres rues plus grandes
autour de quelques chose
Tristan Tzara