GEORGES GÀBORY
Poésies pour Dames seules
i
lin cœur à prendre, ô coquillages!
Mer, dis-moi s’il en est encor
Sur le sable mouvant des plages
Où les tritons sonnent du cor...
Les beaux jours enfin revenus
Me rendront-ils cette maîtresse
Habile au métier de Vénus,
Pour qui j’ai perdu ma jeunesse?
Selon le vol de la colombe
Toujours propice à notre amour,
Nous nous aimerons jusqu’au jour.
La mer s’entr’ouvre et le soir tombe...
«
La colombe s’est envolée,
Cherchons les yeux levés au ciel
lin paradis artificiel...
O nuit tendrement étoilée !
Vénus, chère ombre insaisissable,
Le temps des amours est passé
Et l’orage a vite effacé
Ce que j’écrivais sur le sable.