Full text: L'oeuf dur (15)

L’ŒUF DUR — 15 
4 
IV 
Disparais à jamais visage sans mystère 
Le ciel est plus pur que tes yeux 
Voici le grand lac Journée 
Retourne au cœur de l’ombre et de la boue 
Je touche enfin l’eau claire et le rire sauvage de l’existence 
Retentit comme le tonnerre au-dessus des lits défaits 
Femme-tombeau que le gazon t’étouffe 
Voici l’horizon doré de la raison 
A moi seul la folie et dans mes anneaux de liberté 
A moi par l’absence et la terreur 
Le charme mobile et bizarre 
Du changement et de l’oubli 
1924
	        
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