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Cécile Périn, une femme.
Les femmes de tout les pays,
La voix meurt donc dans votre gorge,
Quand se sont vos hommes, vos fils,
Que l’on mutile ou qui s’égorgent ? ,
Georges Périn exprime des regrets.
Pioch a de bons vers dans Epitaphe,
Stances à la Révolution,
Maurice Pottecher adresse des vers
à lia Suisse hospitalière.
J. M. Renaitour t aviateur, hait la
guerre.
Jules Romains t trois poèmes tirés
de son livre Europe.
Jean de Saint Prix est le plus révol
té. Je salue la “ Russie libre et libéra
trice „ .Vers tourmentés, rouges. L'auteur
est mort.
Henriette Sauret î
Car il n’est pas vrai que la guerre
Soit une chose nécessaire.
Vildrac t le délicat poète, ne se mêle
pas aux foules, et cache sa tristesse.
Son Elégie villageoise est émouvante,
et ce cri, qui clôt le livre,
Je voudrais avoir été
Le premier soldat tombé,
Le premier jour de la guerre,
n’est-il pas désespérant ?
Donc, une série de poètes, sans dis
tinction d'école ou de religion. Nous
félécitons le “ Sablier „ de ce livre, qui
est une belle action, et la recommandons
à nos lecteurs. w. K.
44 Révolutionnaire Cultuur „
II.
L'intérêt du livre de van den Bergh
van Eysinga réside surtout dans sa ten
tative de découvrir les facteurs d’une
culture révolutionnaire, d’une civilisa
tion de l’avenir. Et dans le fait que
toujours l'auteur en appelle à Yesprit
pour diriger les actes révolutionnaires.
Car la masse ne peut poursuivre que
des buts matériels. Un siècle de domi
nation capitaliste l’a abrutie à tel point
qu’elle a presque perdu tout idéalisme.
Or la tâche historique qui maintenant
lui incombe exige une Somme énorme
d’idéalisme et d’abnégation. Et le rôle
des penseurs qui rejettent l’ordre social
actuel est de coopérer avec elle, est de
lui faire comprendre les nécessités de
l’heure et de la conseiller et de lui mon
trer la route.
Le raisonnement de van den Bergh
van Eysinga est dialectique, c’est-à-dire
que sa pensée se meut entre des con
traires qui se résolvent en une plus
haute unité. Deux pensées qui semblent
contradictoires s'unissent et de leur
union naît la synthèse nécessaire. Cette
logique, que Hegel créa, révolutionna
le domaine philosophique, qui avant lui
(et après lui, hélas, encore ; car l'atta
chement aux traditions vieillies et cadu
ques est tel qu’il aveugle même des
esprits clairvoyants) se servait de la
logique qu’Aristote codifia et que les
scolastiques perfectionnèrent. Et la
nouvelle méthode mène avec succès à
la compréhension de la Vérité, qui est
Idée. “ Wat is de waarheid? Idee,,.
(G. J. P. J. Bolland : de Boeken der
Spreuken I, 1).'“ De idee als eenheid
van het sub- en objectieve is de ware
idee en het ware als idee ; zoo is de idee
de waarheid en het ware „ (Bolland, id.
I, 269). “ Die Idee ist an sich selbst
dialektisch „ (Hegel).
C’est à cette dialectique que van den
Bergh van Eysinga doit ses plus justes
pensées et ses aperçus les plus profonds.