Volltext: Ça ira (2 = 1920, mai)

ÇA IRA ! 
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et nous le comprenons si bien, maintenir 
son autorité ; partout où une armée 
rouge s’est formée des armées blanches 
lui furent opposées) si le capitalisme 
met en ligne ses canons et ses tanks et 
les escadrilles de ses aéroplanes, et 
essaye de disperser, par les mitrailleuses 
placées au coin des rues, les rangs serrés 
de l’Armée de la Révolution, alors, pro 
vocateur ayant créé la révolte sanglante, 
nous le combattrons par les armes, jusqu’à 
la victoire. Car la victoire est certaine. 
La grève, la grève générale, suffira 
peut-être à amener la chute du régime 
actuel. Mais pour cela il faut qu’elle 
soit vraiment générale. Tout le travail 
doit être arrêté. On ne permettra que 
ce qui est strictement nécessaire à l’en 
tretien de la vie.. En quelques jours 
l’organisation de l’état sera en faillite, et 
il sera forcé de capituler sans réserves. 
Mais ces actes exigent de la masse 
prolétarienne une telle abnégation, une 
si haute compréhension des grandes fins 
de l'univers, qu’il faut qu’elle soit 
d’abord éduquée à les concevoir. 
“ Wat wij eerst beginnen moeten dat 
is : de opvoeding tôt de sociale reuo- 
lutie „ (page 148). Il faut que les chefs 
aient la confiance des foules ; il faut 
qu’ils soient toujours en contact avec 
elles et qu’ils s’en fassent aimer. Les 
nihilistes russes ont donné l’exemple : 
“ ils habitent et travaillent avec le 
peuple „ (page 148). L’intellectuel peut 
ainsi communiquer à ses camarades de 
travail ses conceptions, et les leur faire 
partager (page 149). Un autre moyen 
est la visite à domicile, toujours dans le 
même but. Et puis la propagande : le 
meeting et les réunions plus intimes, le 
journal et les brochures. 
Ainsi peu à peu le peuple sera amené 
à comprendre le sacrifice qu’il doit 
accomplir, et il l'accomplira avec joie, 
dans la certitude rayonnante de travail 
ler à un meilleur avenir pour l’humanité. 
* 
* * 
Malgré que l’ouvrage de van den 
Bergh van Eysinga possède le défaut 
dont nous avons parlé au début de notre 
premier article : celui de trop idéaliser 
les hommes et de trop croire qu’une 
société nouvelle pourrait changer le 
vieux fond humain et abolir les senti 
ments ’anti-sociaux’ (l’égoïsme, l’envie, 
l’injustice, etc.), pourtant la foi ardente 
qui anime ces pages fait qu’elles doivent 
être lues et étudiées par tous ceux qui 
espèrent en la Révolution, et qui 
croient, que par elle, une nouvelle 
culture, mieux adaptée aux besoins de 
l’homme, naîtra des débris de la civili 
sation présente. 
Ainsi le communisme lentement s’éla 
bore. Des dissolvants œuvrent qui 
bientôt feront éclater leur puissance. 
De nouvelles normes seront posées, des 
traditions vieillies tomberont. L’Ere se 
montre sereine, la tension, qui caracté 
rise notre époque, aura disparu. 
Mais comme rien n’est absolu, comme 
tout se trouve mêlé à son contraire, le 
communisme ne s'établira pas tel que 
des aperçus théoriques veulent nous le 
montrer. La liberté que nous voulons, 
n’en est pas une sans lois. La vraie 
liberté est celle qui se meut entre les 
lois universelles, et qui les comprend : 
elle n’est pas anarchique, elle n’est pas 
le libre acquiescement à tous nos désirs, 
elle est autolimitation. Le respect de 
nous-même et de nos semblables nous 
imposent des lois que nous acceptons.
	        
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