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UN FRAGMENT DE PINDARE
The Athenaeum du 18 avril donne, sous la signa
ture de M. J.-T. Sheppard, une analyse du dernier
volume publié des Oxybhyncus papiïii. Au cours
de cet article, M. Sheppard cite et commente un
curieux fragment inédit de Pindare.
Pindare proclame qu’il a surpassé tous ses pré
décesseurs. Des anciens poètes, les uns avaient
traité le dithyrambe avec une impureté, une lon
gueur, une monotonie insupportables ; d’autres,
(tels ce Lasus qui passe pour avoir été le maître de
musique de Pindare, à Athènes,) rivalisant d’élé
gance, se portaient d’étranges défis : par exemple,
de ne pas employer la lettre S dans leurs composi
tions !
C’est dans un genre très différent que le chœur
selon Pindare doit danser et chanter. Il aura pour
fonction de reproduire sur la terre les rites mêmes
que les immortels célèbrent dans les deux. Pindare
leur enseigne ce qu’ils ont à faire.