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A chaque pas le garçon
le bord du fleuve
la lisière du bois
L’atmosphère est remplie de toutes ces lumières et
on se trompe de porte à la sortie
Le peintre est peut-être derrière l’arbre ou près
du cadre
Et rit
Si tout à coup ce bras allait s’allonger et
prendre du relief dans la pénombre
Le nom restant toujours collé au ciel de lit
L’Art est en jeu aux quatre coins de
l’immeuble
Sur tous les murs
Dans les couloirs sombres
Aux parois des rochers luisants
Sur le tapis
Rideaux et poussière
Et moi dehors au milieu des vitrines
Au langage des trompes
A l’orientation nouvelle du vent
Et de l’esprit
PIERRE REVERDY.