Full text: Les feuilles libres (4(1922), avril-mai = No. 26)

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MARCEL RAYAL 
Le rire de Paul Morand nous glace comme le soleil de minuit. Au reste 
l'amour lui-même éclaire ces nuits à la manière d'un lampion de fête ou 
d'une veilleuse d'hôtel. Le graphique sentimental n’accuse que la tension 
subite et brève du désir. Paul Morand ne s’attache à rien, ni à per 
sonne. Cette attitude est d'ailleurs la seule possible à une époque de 
désordre et d'insomnies. La seule façon vivante de témoigner d’un état 
de choses auquel on participe, c’est de n’y pas croire. Nous avons en 
Paul Morand un des rares écrivains modernes dont la main ne trem 
ble pas. 
Marcel RAYAL.
	        
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