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Sur ton visage je lis l’expédition au pôle
dans ton profil la révolution en Chine
l’île que fit sauter l’acétylène fervente
les transformations des éléments à Londres
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Il y a aussi l’Atlantide découverte par un sous-marin
C’était pendant la guerre que j’ai respirée trop tôt
Et maintenant à ton visage elle est plus favorable qu’un sourire
Je pense que tout est là et pourtant je sais que je me trompe
Tout est là excepté les larmes qui me sont les plus chères
excepté ces larmes les plus chères dont notre siècle naît
Est-ce que je pourrai celer mes larmes comme les péchés
et lire dans ton visage en étouffant l’admiration ?
Est-ce que je pourrai parler quand personne n’ose plus ?
Exposer
cette charade compliquée couverte du satin de ta robe
quand de plus en plus raffinée tu passe en fraude
l’amour sous la fourrure d’intérêt
pour atteindre la liberté triste
Chaque goutte d’eau enferme une goutte de vin :
A Londres on a transformé les éléments
S. 0. S.
C’est l’appel de l’île qui s’enfonce
La première guerre chimique aura lieu en Chine
Ton front est froid comme le pôle
mais dans ton souffle étincelle la grâce cachée.
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Les boutiques sont peintes de couleur verte
Ça ne coûte que peu Le vert de la ville est en moi
Si tu ouvres un jour en cachette l’almanach des rues
tu y trouveras les oasis des étalages, les visages de mes amis
et qui est le plus important mon chapeau hissé sur le sommet de la tête
comme un biplan de toile il vainc les tourbillons de neige et les nuages
quand je traverse cette rue et c’est par plusieurs fois
en ne sachant par cœur aucune fenêtre, aucun balcon, enseigne ni avis
Au fond des vitrines les paysages géométriques se dressent
Habitant d’une petite rue isolée je tends vers le cœur de la ville
Ma canne sonne les quarts d’heure sur le trottoir
la grosse canne lourde comme l’adolescent qui grandit
C’est presque comme dans le dactylotype, quand
au bout du cylindre l’écriture s’évapore en sonnerie
Cela pourrait être un miracle pour notre enfance, quand nous avons collec
tionné les timbres postes
aujourd’hui la touche blesse tes doigts
et cette voix c’est la voix de ta main
Aujourd’hui
lorsque les feuilles des jours
les feuilles de mon livre
sont encloses par la couverture de la nuit
l’ombre de ma canne rompue sur le mur
(voici déjà longtemps que je n’ai pas écrit de poèmes)
ressemble à la pioche d’un mineur
ADAM WAŻYK.