Volltext: L'art contemporain (3)

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quêtes cubistes, dont l’essentiel est encore la dé 
formation. 
Le Dadaïsme — déplacement des valeurs plasti 
ques de la déformation dans le domaine de l'in 
tellectuel et du psychique. 
Le Surréalisme — continuation du dadaïsme. 
Il s’inspire du symbolisme et du néo-réalisme dû 
au progrès des sciences (l’astronomie, la bactério 
logie etc.), lesquelles visent à une nouvelle réalité. 
Tous ces mouvements déforment plus ou moins 
la nature et donnent de celle-ci une transposition 
dans la langue des valeurs plastiques. Certains 
d’entre eux renferment aussi une tendance vers la 
construction (quelquefois même assez accentuée). 
CONSTRUCTION 
Mais il existe une autre tendance qui ne déforme 
pas la nature, mais qui réalise l’œuvre par des 
moyens purement plastiques, empruntés directe 
ment à l’imagination ou à la géométrie. La géo 
métrie était la première incarnation tangible de la 
mathématique; c’est elle qui exprimait, de la façon 
la plus claire, les nombres et les proportions ma 
thématiques en des images concrètes. La plastique 
pure donc, en passant de l’abstrait d’une con 
ception à la réalité de l’œuvre, débuta par l’emploi 
de formes géométriques. La forme géométrique 
concrète, exprimée dans les plus concrètes propor 
tions, devient l’élément plastique. La dénomina 
tion : peinture abstraite n’est pas juste, parce que 
en indiquant le détachement de cette peinture de 
la réalité objective, cette dénomination peut porter 
à croire que la composition n’est pas chose con 
crète. Il n’existe rien de plus concret, que l’art dit 
« abstrait ». 
Ce sont les cubistes qui, les premiers, ont intro 
duit les formes géométriques connue valeurs plas 
tiques, malgré que les résultats obtenus les fas 
sent appartenir plutôt au système déformateur. 
Les cubistes trouvent les formes géométriques en 
décomposant les objets, la figure humaine etc. Ils 
recherchent les formes essentielles et inchangea- 
bles des objets dans leurs apparitions les plus sim 
ples. Il s’agit ici de peindre les axes cristallogra 
phiques au lieu des lignes délimitant les sur 
faces du cristal. Cet « essentiel » du monde exté 
rieur réalisé avec des moyens géométriques était 
en accord avec les principes de la construction artis 
tique. Au cours du temps ces éléments géométri 
ques furent moins considérés comme les équiva 
lents géométriques des objets : ils devinrent des 
éléments autonomes de la construction. La défor 
mation géométrique de la guitare chez Picasso ou 
du tube chez Léger devint une forme plastique 
existant indépendamment de l’objet, d’où il était 
parti. On a oublié la longue route des déformations 
graduelles, que l’on a dû parcourir pour arriver à 
la forme « standardisée ». La forme a reçu une vie 
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propre à elle, parce qifessentiellement plastique. 
De l’analyse, de la décomposition de l’objet, on est 
arrivé à la formation des constructions plastiques 
des formes abstraites. 
Un peu plus tard que le cubisme, se sont formés 
les autres mouvements qui ont poussé encore plus 
avant l’idée de la construction des éléments 
abstraits. Ce sont : le purisme, le suprématisme, le 
néoplasticisme. 
Le purisme est parti de l’idée principale qu’il 
existe des valeurs plastiques pures et inchangea- 
bles (« constantes » de l’objet) qui réagissent de 
façon identique sur l’homme de toutes les époques. 
Pour les déduire il faut purifier les moyens d’ex 
pression, qui étaient embrouillés par l’art ancien 
et la déformation cubiste. Le purisme assemblait 
alors les objets par leurs lignes spécifiquement 
communes qui soulignaient leur forme plastique, 
indépendante de la mode passagère de l’expres 
sion; il créait dans une certaine mesure des objets 
« idéals », qui possédaient une grande force d'émo 
tion par l’universalité de leurs valeurs. Le mé 
rite du purisme était aussi la mise en évidence 
du principe de la rigueur et de la discipline artis 
tique, que nous retrouvons encore plus distincte 
ment dans les mouvements de plastique pure. 
Le suprématisme, créé par Malewicz, fut un mou 
vement qui se souciait moins d’obtenir de pures 
formes géométriques, qu’il n’employait qu’en se 
donnant pour but leur expression dynamique. Ses 
formes géométriques nagent; leur disposition est 
plutôt l’état de l’équilibre instable, causé par la 
neutralisation de leurs énergies dynamiques, que 
le résultat des rapports réciproques des formes. Le 
dynamisme leur était essentiel, ce qui rapprochait 
le suprématisme du futurisme. Le grand mérite du 
suprématisme était l’épuration de la langue plasti 
que par le fait d’avoir rayé entièrement l’objet et 
sa déformation. 
Le néoplasticisme, né aux Pays-Bas et propagé 
par la revue « De Stijl » et par les œuvres de 
Mondrian, Doesburg, Vantongerloo et Huszar 
fut aussi un mouvement de plastique pure. On a 
éliminé non seulement l’objet, mais aussi son om 
bre. Les néoplasticiens tâchent d’atteindre l’unité 
constructive et le calme par la division du tableau 
par les lignes horizontales et verticales, qui doi 
vent se neutraliser réciproquement et créer un 
état d’équilibre parfait, dépourvu de dynamisme. 
Les formes picturales sont ici liées par des rap 
ports bien définis, presque mathématiques, ce qui 
permet la création de valeurs vraiment objectives, 
basés non sur l’intuition, mais sur des moyens uni 
versels de contrôle. 
La plastique pure se développait surtout dans les
	        
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