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Quand tu auras vécu tous ces soirs ridicules,
Dressant partout Vorgueil de ta victoire
Tu croiras à la gloire éclatan te des cuivres ;
Mais bientôt surgira ton dernier crépuscule :
Lors tu comprendras de tes rêves Villusoire
Et pleureras d!avoir encor ta mort à vivre
(Les crépuscules mystiques)
JACK MERCEREAU
EN
L’île où le flot me jeta ne portait
vestige. Point de fruits
mais aux branches montent de grosses tortues rouges qui tombent quand
elles sont mûres. Sur le sable, des hippocampes et des lunules courent
crinière au vent et les éponges marines viennent bâiller au soleil. Des
gris aveuglent par
des lapins pansus, et je me nourris de
charognes
Chaque nuit, depuis six ans, j’écoute plein de frissons les accou-
s’entre-choquent avec un bruit de
plements des grands
tonneaux vides.
casoars
Deux
m’espionnent
Le
sements
d’étranges frémis
Notre Dame du Bon Secours faites qu’une vigie découvre la che
mise que j’ai clouée au plus haut d’un sapin sur le pic de la Délivrance
Paul Dermée
1914
Son ventre proéminent porte un corset d’éloignement. Son cha
peau à plumes est plat ; son visage est une effrayante tête de mort mais
brune et si féroce qu’on croirait voir quelque corne de rhinocéros ou
dent supplémentaire à son terrible maxillaire. 0 vision sinistre de la
mort allemande.
Max Jacob