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LE FUGITIF
Il a mieux aimé se noyer que de signer. Ils l’ont tous
abandonné — leur confort, leur passé, leur bonheur, l’espoir.
La corde qu’il emporte ne tient pas aux habituelles remorques.
Sa poitrine lui servira d’oreiller, l’extrême douceur de son
abandon l’éveillera. Le calme qu’il amasse se dépouille de mille
brins de mousseline brûlée et des feuilles flottantes d’une plante
gourmande. Les saluts des navires font éclore ses ornements
naturels pour de futures combinaisons.
Toujours des points de vue et le minimum de moyens.