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REVEIL OFFICIEL DU SERIN
L'application des serins à l’étude n’a pas de mesures. Un
bruit de pas n’étouffe pas leur chant, un claquement de doigts
n’empêche pas leurs prières de retentir dans le passé. Si des
voleurs se présentent, les terribles musiciens montrent un sourire
aimable enfermé dans une cage pleine de fumée. S’il s’agit de
reconnaître la voix d’un bienfaiteur, leur ventre affamé n’a pas
plus d’oreilles pour les canons du mont Thabor que pour la
victoire d’Aboukir.
Ils ne se penchent pas au dehors. La nuit, le tonnerre est
allumé et placé auprès de leur cage. Dans la campagne, le blé,
docile à la loi de la pesanteur, compte ses graines, les arbres
prennent l’habitude de leurs feuilles, le vent à la gorge trouée
tourne et tombe.
Certes, les serins sont maîtres chez eux.