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Volontiers il s&‘prete,d paraitre,anodin,. Mais ce detachement
eperieur sous 'un humour exduis, m’est-ce pas une forme Incidk
de‘ defensezüet le refuge. d’une nEcessitE plus, profonde?<L’im-
prevu par exemple de sa mise‘ en page, heritee de Lautrec et
des Japonais, mais dans. un esprit different,” et qui ne mangwe a
de deconcerter,: r&vele moinsuzune Locasierie youlue, que la
sincerite d’une vision mobile, la surprise incessante d’un pro-
„ meneur enchante: «Leit du peintre, notait-il, donne’aux objets
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+ une valeur humaine et reproduit les choses. telles‘ que les voit
un,.ceil humain. Et Cette vision, est changeante, et cette Gistor
est mobile.» Contouts füyants, substitution d’une perspective
"sensible 4 Pinertie de la perspective acad&mique} rejet du cerne,
du clair-obscur et du_modele elassiques-au Profit ‚de la cöuleur.
"oute entitre embraste, 'fremissement des demi-teintes, :com-
position telle’une architecture musicale,la. peinture de‘ Bonnard,
la plus pure qui soit, a la fois "contre les crispations expression-
; nistes et les derobades, abstraites, perpetue le meilleur.de Pim-
| pressiannisme, Pintuition ertatrice devant la nature, et quoique‘ :
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le plus naturellement lite ala tradition, reste la plus riche de
promesses, ouverte_d toutes les audaces. Le paroxysme de Pin-
tellect "ou le paroxysme de Pinstinct, fatalement des impasses.
Le Salut, ce‘ que Bonnard appelait.«Voiseau rare»: ‚2 -deintre
de sentimen:.. I ; |
4a 2 gun . " A g
«Bonnard s’en est all& sous la ne’ge, un matin “de janvier 1947 f
et‘vingt parsannet dä peine ont suivi son. cortege. ]’ai 'eu la joie
de Papprocher dans son dernier &t& mediterranten. « Jamäais la
"Iumiere ne ‚m’a par si belle» disäit-il en voyant le soleil se
"coucher derriere PEsterei, et de möme :a peinture devenait ‘un a
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