JULES CAVAILLES
JuLEs CavaiLLÈs est né à Carmaux, le 20 juin 1901. Il prépare les Arts et Métiers
et devient dessinateur industriel aux mines de Carmaux. En 1922 il arrive à Paris, plus
riche de dons que d’argent. Il entre à l’Académie Julian chez Paul-Albert et Pierre Laurens,
les fils de Jean-Paul, qui lui interdisent de peindre, l’obligent à dessiner sans fonds, ce qui
risquait de compromettre chez lui le sens des valeurs et lui enseignent, entre autres vérités
d’Ecole, qu’il n’y a pas de creux dans le corps humain. De 1923 à 1926, il expose au Salon
des Artistes Français. Il visite le Louvre, s’exalte devant Degas, Renoir, puis découvre
Matisse et Bonnard qui sont ses véritables maîtres.
Cavaillès a un faible pour les guéridons Louis-Philippe, les bouquets de mariée, les
guipures et les dentelles, les robes fanées, les opalines, les automates. Comme Matisse
et comme Bonnard, il aime les nappes bleues, les tapis d’Orient. Comme le maître de Nice,
il se plait à peindre la fenêtre ouverte sur la mer. Mais si Cavaillès cherche l’arabesque chère
au peintre des odalisques, s’il tente, comme Bonnard, d’unir !es objets par des raisons à la
fois plastiques et sentimentales, il a plus qu’eux le sens du réel, le souci de la crédibilité.
Il a des couleurs bien à lui, ses verts amande, ses lilas. Jules Cavaillès a obtenu le prix
Blumenthal en 1936.
ANDRE PLANSON
ANDRÉ PLANSON est né, le 10 août 1898, à La Ferté-sous-Jouarre. Il a fait une courte
apparition à l’Académie Ranson. Il est, lui aussi, de cette génération qui n’a pas été touchée
par le mal du siècle. Planson a longtemps traité avec bonheur les sujets des impressionnistes,
les belles vacances au bord de l’eau. Il a atteint dans le paysage à la maîtrise, ne se conten-
tant pas de définir l’allure d’un site, mais exprimant son émotion avec une matière toujours
très riche. Maintenant, il est sollicité par des vastes compositions où il chante avec des
couleurs plus vives Le Repos des Nymphes ou Le Songe d’une Nuit d’Eté. Planson a exécuté
de grandes décorations pour l’Institut agronomique. Il a reçu, en 1932, le prix Blumenthal.
(à