KOSTIA TERECHKOVITCH
KosTia TERECHKOVITCH est né le 1e" mai 1902, à Mécherskaïa près de Moscou. Dès
son enfance, il s’émerveille devant la peinture française, en visitant les collections de
M. Stchoukine, plus tard réunies au Musée d’art moderne de Moscou. Cézanne, Gauguin,
Matisse, Derain lui sont familiers. Il entre à 15 ans à l'Ecole des Beaux-Arts pour préparer,
à la demande de ses parents, une carrière d’architecte plus convenable, pensent-ils, que celle
de peintre. Mais Terechkovitch n’a qu’une idée: venir en France, pour voir de près cette
peinture qui l’a bouleversé. Après une extraordinaire odyssée il parvient à débarquer à
Marseille. Après avoir vécu de besognes sur le port, il peut venir à Paris. Il arrive un matin
d’août 1920. Il est d’abord livreur, puis entre chez un sculpteur, et accepte de poser nu Le
Travail aux côtés de La Démocratie.
Dès 1922, Kostia Terechkovitch apporte au directeur des Nouvelles Liltéraires, Jacques
Guenne, des toiles où l’on voyait des maisons toutes de guingois avec de jolis roses, de jolis
verts et de petits personnages de couleur. Après la peinture française, après Renoir et
Bonnard, qui sont ses peintres préférés, il découvre notre pays. Et ce qu’il a d’un peu
barbare fond au soleil de l’Ile-de-France, non sans laisser quelques beaux souvenirs. Il a,
d’abord, peint le portrait du garde champêtre d’Avallon, dont le nez s’agrémente de la raie
de Chardin. Puis, il a peint nos vergers, nos filles, nos ballerines. Le French Cancan lui
a permis d’offrir à sa peinture de beaux éclaboussements. Il a peint nos saint-cyriens.
Il a épousé la plus douce jeune fille de Normandie. Ses enfants sont de beaux enfants de
France. Il a fait le portrait de Bonnard, de Matisse, de Derain, d’Utrillo qui sont de précieux
témoignages. Terechkovitch, malgré son nom, est un des meilleurs peintres français d’aujour-
d’hui. Je comprends mieux désormais pourquoi si tristement, il y a vingt ans. il me deman-
dait: « Qu'est-ce que c’est: la Tradition ? -
CHARLES WALSCH
CHARLES WALscH est né à Thann en Alsace. Son art, à mi-chemin entre la peinture
et l'imagerie, est sous le signe des fleurs dont l’exubérance s’installe au milieu de ses paysages,
de ses compositions. Ses curieux personnages semblent les figurants d’une fête perpétuelle.
La joie est universelle. Elle naît de ses couleurs pimpantes. On a parlé de Chagall à propos
de Walsch, mais il n’y a pas de rapport entre les héros du peintre de Vitebsk qui marchent
sur les toits, frappent le ciel de leur canne, et les acteurs de Walsch qui, pour jouer l’opérette.
adhèrent bien au sol.
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