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tures mortes jusqu’à obtenir les qualités de gran
deur et de force qu’on trouve dans Tintoret, dans
Poussin ou dans Chardin.
Vers le même temps où nous découvrions
à la suite de Gauguin l’art de Cézanne,
Gustave More a u commençait d’enseigner à
l’Ecole des Beaux-Arts. Cet artiste fervent et
appliqué, profondément instruit des anciennes
techniques, chercheur infatigable, idéaliste pas
sionné, sut donner une culture supérieure à la
pléiade d’artistes où se distinguent Desval-
lières, Guérin, Rouault, Marquet, Flan-
drin, Laprade, René Piot et Matisse.
Décorateurs, paysagistes, nature-mortistes, tous
préoccupés de la recherche du style, ils repré
sentent les Indépendants et le Salon d’Au-
tomne, avec leurs camarades d’Espagnat,
Valtat, Lebas que, M anguin, Sue, Mme
Marval, Friesz, Marcel Lenoir, etc.
Autour de Matisse et de Picasso, d’au
tres groupes plus jeunes (cubistes et futuristes)
sollicitent l’attention et souvent la retiennent par
des œuvres dont il n’entre pas dans le plan de
cette trop longue préface d’expliquer l’intérêt, les
tendances, et la témérité. Ces pages n’ont d’autre
but que de guider le public, et de l’aider à démêler