BIROU
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cjui compare ses pareils aux corbeaux, à
cause du deuil éternel de leur vêtement
et sans doute aussi de leur rôle auprès
des mourants. Le curé n’eut pas l’air
d’entendre et pénétra dans l’église de Jouy
par une porte latérale. Mais Birou, se re
tournant vers moi, n’en dit pas moins,
d’un air lier :
— Vous avez vu le ratichon ? Il n’en
mène pas large !
Des gens qui me connaissent assez bien
prétendent que je suis mal élevé. Mais
c’est une calomnie. Je suis un bourgeois
bourgeoisant et j’ai horreur de me faire
remarquer. L’idée que je m’étais mis à la
remorque du nommé Birou, qui traversait
les villages en faisant « couac ! » derrière
les curés, me plongea dans le plus honteux
embarras. Toute mon exaltation avait dis
paru. Birou me paraissait le plus haïs
sable des animaux. Je ne songeais pas à le
tuer : les gens qui disent de quelqu’un qui
les embête : « Je l’aurais tué ! » n’y pen