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graphies qui révèlent la souplesse d’un art évoluant toujours
vers une compréhension plus profonde de la nature et que
ne rebutait, ni les sujets ni les sévères classifications de
méthodes ou de moyens. Ces grands tableaux appartiennent
à présent aux galeries connues de M me Olivier Macé,
MM. Davanne, Lambert, Thirion, Dolfus, Mercier,
Docteur Leprince, Camondo, Leclanché, Lafitte, Docteur
Broq, Henri Letellier, Streglitz, Walter Conrad Arens-
berg, Hœniger, Docteur Miour, etc., etc.
Picabia délaissa le Salon des Artistes Français pour
exposer au Salon d’Automne dont il fut nommé sociétaire
peu d’années après.
Les voyages font partie de la vie de Picabia comme
son travail même. Progresser, se renouveler, voir toujours
d’autres cieux et de nouveaux horizons, sont les fonctions
indispensables d’une véritable carrière de peintre tout
comme le mouvement, l’air, la marche, garantissent une
belle santé physique. Et c’est pour cette raison qu’en
suivant l’œuvre de Picabia on ressent une volupté infinie à
réchauffer sa mémoire au doux soleils d’hiver de Saint-
Tropez, sous les pins du Golfe Juan, au Cap Martin, dans
la délicieuse Venise provençale des Martigues, à toutes les
haltes de cette incomparable Côte d’Azur. De Séville à
Grenade, à Madrid, dans bien des villages inconnus du pays
des Maures, souvenir du passé ou charme anticipé de ce que
l’on voudrait connaître, chacun rêve devant ces études sin
cères qui évoquent les nuits claires et bleues du sud comme
les jours éclatants de ces contrées. Les courses de toros ont
aussi séduit ce peintre qui a donné de curieuses composi
tions de l’arène et de la plazza.