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TRISTAN TZARA
quoique les cils tendres
aient fermés dans leurs ornements
l’insecte de ton souffle lent
je l’attends infiniment
la dentelle douce madame
est une cendre au nuage
sans la roue des pensées sages
je ne m’aventure pas sur les routes
les routes sont mauvaises
car il n’y a plus d’argent dans les caisses
les exportations sont comme les caresses
elles ne payent pas les taxes à la douane
madame madame si vous saviez
comme je vous, aime et vous idolâtre
vous ne partiriez pas sans une assurance
sur la vie à laquelle je pense
mais elle n’est pas rétrospective
l’histoire du matin destin
maintenant il fait tard tard
dans le soulier du ravin