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VIEILLE ÉPISTRE A DES JEUNES GENS
failli me voici dans les champs.
J’avais promis de vous écrire,
Oue vais-je bien pouvoir vous dire?
Vous parlerai-je en vers touchants,
Rimés ou blancs?
Eh! ma foi, la verdure entretient la paresse,
Mes vers seront
Ce qu'ils pourront.
On se laisse bercer par la tiède caresse
Des zéphirs embaumés,
Au son du gazouillis de mille oiseaux semés
Dans les fleurs, dans les branches,
Et l’œil s’amuse à voir glisser sur la Dordogne
La barque aux ailes blanches.
Je me prélasse sans vergogne,
Aurais-je tort?
Car, j’aurais du vous l’apprendre en effet,
Mon sanéluaire
Se trouve au bord
De la rivière,
Le plancher, fort bien fait,
Est d’herbe tendre,